27 septembre 2011

Ah, l'automne à Montréal...

On dit qu'après un marathon ou un demi-marathon, il faut reprendre la marche pour détendre les muscles. Ça tombe bien, il faisait très beau aujourd'hui (l'automne est ma saison préférée, tant le ciel est limpide, l'air est frais et les espaces verts de la ville - nombreux - prennent un ton rouge-orangé). Avec l'excuse d'une course au centre-ville, je me suis rendue sur les rues Sainte-Catherine et McGill. Et je suis (re)tombée en amour avec ma ville d'adoption. Il faut avoir voyagé ou vécu ailleurs pour apprécier l'air d'aller de cette métropole où se côtoient autant de nationalités différentes, et où l'on croise souvent des groupes d'amis, reproductions à moindre échelle de l'ONU. Aujourd'hui, les travers qui caractérisent toute grand ville semblaient avoir disparu... Ainsi, j'ai parcouru le magnifique parc de l'Université anglophone McGill - une des meilleures au monde - et le Ghetto McGill (quartier étudiant) à la sortie des cours. Marcheurs et utilisateurs de BIXI envahissaient les rues. J'aurais voulu retourner des années en arrière pour faire partie de cette belle jeunesse, à la fois désinvolte et sérieuse. Oui, on parlait pas mal anglais mais je suis certaine que si j'avais bifurqué par les universités francophones (l'Université de Montréal ou l'Université du Québec à Montréal), le français aurait pris le relais. C'est la réalité d'une ville bilingue. Bref, soyons fiers de notre ville, et prenons-en soin pour que tout le monde y trouve sa place.

J'en profite pour vous parler de trois expositions en cours qui valent vraiment le coup d'oeil. Peut-être les avez-vous déjà vues. Il s'agit de l'exposition offerte par le Musée McCord, déployée en plein air sur l'avenue McGill, laquelle propose un portrait du Montréal du XIXe siècle grâce aux archives photographiques du célèbre William Notman. Toujours frappant et émouvant.

Il y a également le World Press Photos qui se tient au Marché Bonsecours jusqu'au 2 octobre. Vous y découvrirez une sélection des meilleures photographies de presse de l'année prises dans plus de 100 villes. Même si l'ergonomie de l'expo ne rend pas hommage au travail des photographes, on est toujours saisi par la beauté cruelle des photos. À ce titre, j'ai eu une drôle de pensée : avec tous les moyens d'information à notre disposition et l'accès quasi quotidienne à des images terribles issues de guerres ou de catastrophes naturelles, serions-nous devenus blasés ? Je me posais la question tant on passait rapidement d'une photo à l'autre, à la fois voyeurs et incrédules. Une photo m'a cependant réellement troublée, soit celle de cette bousculade meurtrière lors de la Love Parade en Allemagne en 2010. Impossible pour moi de regarder la mort dans les yeux dans des circonstances aussi traumatisantes.

Enfin, sur un ton plus léger, il y a l'exposition sur la culture manga qui a pris l'affiche pour une année dans la salle principale d'exposition de la Grande Bibliothèque. Bon, certains me diront que je ne suis pas objective puisque cette expo a été scénographiée de A à Z par l'agence Lichen que je connais quand même bien... Peut-être, mais je vous invite vraiment à aller y faire un tour, que vous soyez amateur(e) de mangas ou simplement curieux(se). Pour ma part, mes seuls contacts avec la culture manga sont limités aux films d'animation de mon enfance tels que Au pays de Candy, Goldorak ou Albator, et plus récents tels que Le voyage de Chihiro de Hayao Miyazaki. Un petit conseil : prévoyez du temps car il y a du « stock », et si vous avez des enfants, pensez à aller faire un tour à l'Espace Jeunes. Ils adoreront certainement les figurines et autres Pokémon...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire