19 décembre 2011

Indigestion collective

Je viens de lire que Louis-François Marcotte, jeune chef-propriétaire de deux ou trois restos à la mode à Montréal, et belle petite gueule pour ceux et celles qui aiment le genre, va piloter pas moins de trois projets (deux émissions et un magazine) chez TVA l'an prochain. Celui-ci est un produit de notre télé spectacle et son entregent ainsi que ses talents culinaires sauront le mener sur les pas d'un Ricardo. Tant mieux pour lui.

Cependant, je dois avouer que c'est une nouvelle qui fait déborder mon bol de soupe. Plus capable de cette cuisine-people (j'ai décidé d'inventer le terme). Christian Bégin, Geneviève Brouillette (actrice que j'adore) et même Mahée Paiement nous abreuvent de leurs bons conseils, sans oublier Mitsou qui a su au moins s'adjoindre les services du Dr Béliveau. Même si j'ai aimé à une époque voir Daniel Pinard et Josée di Stasio dans leur cuisine toute équipée, je ne peux supporter de voir ces vedettes du petit et du grand écran tenter de nous mettre l'eau à la bouche, un verre de vin à la main. Tant qu'à faire, je préfère encore supporter un Martin Picard dépecer le cochon en direct. Bien sûr, il y a de bonnes idées comme l'émission Les Chefs qui a le mérite de mettre de l'avant les talents de la relève sur les conseils avertis de maîtres en la matière.

Plus capable donc de ce vedettariat de bas étage qui nuit certainement à notre bon jugement. Dont le mien. C'est ainsi que l'on a crié victoire quand on appris le sauvetage de la rôtisserie Laurier BBQ par la grande vedette Gordon Ramsey qui a servi à l'institution uniquement sa renommée d'or. Pourtant - peut-être me direz-vous le contraire - à part la petite sauce au romarin, il n'y a pas de quoi en faire un plat de leur fameux poulet/frites !

Je n'ai plus envie de toute cette salade passée à l'essoreuse des courses à l'audimat. Je veux une vraie cuisine, qu'elle soit gastronomique, du terroir ou de quartier, affranchie de tous ces clichés et investie d'un seul et unique credo: le goût du bon. Je veux pouvoir découvrir des restaurants où la notion d'hospitalité est au premier plan. Je veux pouvoir imaginer un chef qui a su garder le mystère et qui s'affaire avec son équipe en cuisine pour mieux me faire saliver.

C'est du moins ce que je dirais à ce chef qui pourrait un jour toucher mon coeur (mon rêve !).

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