17 février 2012

100e émission À la semaine prochaine !

Hier soir, j'ai eu le grand plaisir d'assister à l'enregistrement de la 100e émission de radio À la semaine prochaine, diffusée depuis quatre ans sur les ondes de Radio-Canada. Preuve de son succès, nous étions plus de 700 personnes à avoir répondu à l'invitation au théâtre L'Olympia sur la rue Sainte-Catherine. Bien entendu, je ne peux vous révéler des scoops, mais je peux vous affirmer que l'équipe était en feu, comme on dit, et a su délivrer des sketchs toujours aussi sarcastiques. À ne pas manquer donc demain samedi, avec une rediffusion dimanche.
Que cela fait du bien ce non-politiquement correct dans notre paysage radiophonique et télévisuel si sage... Et encore, ce n'est pas si méchant que ça. Il est vrai que mes origines françaises ont habitué mes oreilles à des propos certes pas toujours élégants mais ô combien divertissants. Cet écart de tolérance, je l'ai ressenti tout récemment dans une discussion avec mon amie Louise au sujet d'une chanson de Katerine sur la candidate du Front national aux élections présidentielles françaises, Marine Le pen.
La gêne de Louise portait sur le fait qu'il poussait l'outrage jusqu'à utiliser le nom au complet de la politicienne. De mon côté, cela ne me dérangeait pas outre mesure. Je trouvais que la chanteuse Diams avait poussé le bouchon bien plus loin dans sa chanson intitulée Marine, où elle s'adresse directement à la politicienne par son prénom avec un refrain comme suit (imaginez-la reprise en choeur dans des salles de spectacles bondées...):
Donc, j'emmerde...J'emmerde
J'emmerde qui ?
Le Front national
Parlant de chansons engagées, lors du spectacle d'hier, nous avons eu le plaisir d'entendre le talentueux Yann Perreau et ses musiciens. Certainement interpellé par le ton de l'émission, il a eu la géniale idée d'interpréter la chanson L'opportuniste de Jacques Dutronc. Disons qu'en ces temps politiques troublés, elle tombait véritablement à propos et opposait un terme fort à celui de « cynique » trop facilement utilisé pour expliquer que les recettes tombent à plat auprès de l'électorat. Rien que pour le plaisir des mots, voici les paroles de cette chanson culte de Dutronc.
Je suis pour le communisme
Je suis pour le socialisme
Et pour le capitalisme
 Parce que je suis opportuniste
(Refrain)
Il y en qui contestent
qui revendiquent et qui protestent
Moi, je ne fais qu'un seul geste
Je retourne ma veste, je retourne ma veste
Toujours du bon côté
Je n'ai pas peur des profiteurs
Ni même des agitateurs
Je fais confiance aux électeurs 
(Refrain)
Je suis de tous les partis
Je suis de toutes les patries
Je suis de toutes les coteries
Je suis le roi des convertis
(Refrain)
Je crie vive la révolution
Je crie vive les institutions
Je crie vive les manifestations
Je crie vive la collaboration
(Refrain)
Non jamais je ne conteste
Ni revendique ni ne proteste
Je ne sais faire qu'un seul geste
Celui de retourner ma veste, de retourner ma veste
Toujours du bon côté
Je l'ai tellement retournée
Qu'elle craque de tous côtés
À la prochaine révolution
Je retourne mon pantalon

1 commentaire:

  1. Ha ha ha ! Je te voyais venir dès le « non politiquement correct ». C'est vrai qu'il y a une différence culturelle. Vive la différence !

    Louise

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