05 avril 2012

Ce qu'ils ont dit cette semaine...

À moins que vous les ayez déjà lues, j'aimerais partager avec vous deux opinions sur des sujets aussi différents que sont la grève des étudiants au Québec et le chaos aussi inattendu que désastreux au Mali.

Commençons par le chroniqueur au journal La Presse, Pierre Foglia, dans l'édition de ce jour. Je cite en me permettant de réduire le texte (je vous prie de bien vouloir m'excuser, monsieur Foglia) :
« Quelques étudiants me pressent de me prononcer sur leur grève. Je suis pour, bien sûr (...). Pour l'exercice en lui-même. Pour la liberté qu'ils (ap)prennent. Pour le dérangement, pour le désordre même (...). Oui, mais la hausse des droits de scolarité ? Je m'en crisse (...). Ce n'est pas bien difficile de former des avocats, des ingénieurs, des médecins, des gestionnaires. Ce qui est difficile, c'est de former des citoyens cultivés. J'entends curieux, sachant lire, organiser leur pensée, sachant formuler une critique, capables de choix culturels qui échappent de temps en temps aux diktats du divertissement. Bref, les droits de scolarité, les prêts et bourses des médecins, des ingénieurs, je m'en fiche un peu. Je trouve que c'est dans la formation des coiffeuses, des plombiers, des chauffeurs d'autobus qu'on est en train de se planter.».

La veille, toujours dans le journal La Presse, l'auteur, conteur, animateur et biologiste d'origine sénégalaise Boucar Diouf publiait  une lettre adressée au premier ministre du Canada, monsieur Harper. Encore une fois, je me permets de reprendre certains passages seulement (je vous prie de bien vouloir m'excuser, monsieur Diouf):
« En Afrique, nous avons une sagesse ancestrale qui dit ceci : « Si quelqu'un abat un baobab qui s'écrase sur la case d'autrui, il doit agir comme contremaître pendant les opérations de reconstruction. » (...). En attaquant la Libye avec vos amis britanniques et français, vous avez abattu ce maléfique grand baobab qu'était Kadhafi. Vous saviez aussi que cet arbre, solidement enraciné dans son pétrole, avait des branches qui s'étendaient sur l'ensemble des territoires habités par les Touaregs. (...). Vos alliés et vous avez offert le Mali en pâture aux salafistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. (...). La France et tous ses alliés devraient être les premiers à protéger le Mali des éclats d'obus qui arrivent de la Libye.

Il y a des textes comme ça où, en quelques lignes, tout est dit. Ces deux exemples en sont la preuve.

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