28 octobre 2012

Citation...

« Je crois qu'on revient mieux
Après le départ de soi-même
Que tout vient
À qui sait mourir
Pour mieux revivre »


Extrait de la chanson Revivre de Daniel Bélanger


21 octobre 2012

Une chance qu'on s'a

Cette semaine, notre amie Nancy nous a lancé une véritable déclaration d'amour, à Tara, à Marie-Pierre et à moi-même. Spontanée et émouvante, on peut la résumer à quelques mots soit « une chance qu'on s'a » comme dans la chanson de Jean-Pierre Ferland. 

Il n'y a pas si longtemps encore, nous étions cinq comme les doigts d'une main. Sauf qu'un soir de janvier 2011, le destin nous a enlevé notre amie Marlène. Comme ça, sans prévenir, tout juste après qu'elle eut réglé l'addition d'un repas qu'elle venait de partager avec Marie-Pierre. Faible consolation que de se dire qu'elle a tiré sa révérence dans son resto préféré, le Milos sur l'avenue du Parc.

Depuis que je vis au Québec, j'ai rencontré quelques personnes qui, alors qu'ils sont dans la quarantaine, peuvent se vanter d'avoir encore des amis du primaire. Peut-être est-ce votre cas. Je suis à chaque abasourdie devant ces histoires de grande amitié, à la fois incrédule et envieuse. 


J'ai immigré au Québec à 28 ans et j'ai laissé des ami(e)s derrière moi. De toute façon, même quand je vivais en France, il m'était impossible de parler d'amitiés datant de la petite enfance car ma famille versait dans le nomadisme. Disons que je peux me vanter de nombreuses amitiés de passage.

Malgré tout, de boulot en boulot, et par le biais de multiples rencontres, j'ai pu recréer un réseau à Montréal en m'éloignant un peu de mes amies de France. C'est un peu comme les pages d'un livre que l'on tourne pour poursuivre l'histoire. Et le temps a bien fait les choses, alors que je peux parler d'amitiés datant de plus de dix ans de ce côté-ci de l'océan, comme celle par exemple que j'entretiens avec Virginia que je connais depuis 1997 alors que nous travaillions toutes deux au Centre canadien d'architecture. Depuis, il y a eu Karole avec qui j'ai failli mourir en Gaspésie, Anabelle qui me gêne parfois avec ses connaissances savantes, Caroline, la sportive d'élite qui me fait suer régulièrement, et tant d'autres. 

J'ai lu quelque part, qu'à 75 ans, chacun d'entre nous aura rencontré 50 000 personnes ! La liste n'est donc pas prête d'être terminée. Il doit bien y avoir quelques amoureux dans ce grand nombre - ou au moins un ! - mais ça, c'est une autre histoire...

Samedi dernier, mes copines et moi sommes allées bruncher au restaurant Byblos sur Laurier. Blotties autour d'une petite table plombée par le soleil, on s'est raconté nos derniers potins, le voyage de Marie-Pierre avec son amoureux en Argentine et au Chili et les bons dodos du Mika, le beau garçon de Tara. Des fous rires ont rapidement fusé comme celui qui a éclaté quand la propriétaire eut pris notre commande. Il faut dire que nous avons dû travailler fort pour décrocher un petit sourire à celle-ci qui n'en avait ni l'envie ni le temps... L'arme fatale : les compliments. Je commence : « Il est très beau votre collier, madame ». Oh, il semble que nous ayons gagné un point alors qu'un semblant de sourire semble poindre. Nancy renchérit : « Et cette pierre, elle est vraiment magnifique. Qu'est-ce que c'est ? ».  « C'est Allah », répond notre hôte, désormais conquise. Alors qu'elle tournait les talons, voilà notre Nancy qui lance « À la quoi ? ». « Mais non, c'est écrit Allah ! » nous exclame-t-on en choeur alors que nous comprenons que c'était une blague. Ouf, l'honneur est sauf. Une amie un peu étourdie ou à côté de la plaque, ça passe, mais illettrée, pas sûr.

Bon, bon, bon, je sais bien que cette anecdote n'est pas drôle pour vous. Vous auriez dû être sur place. Rassurez-vous, je ne vais pas vous en raconter d'autres, je crois qu'il est mieux que nous les gardions pour nous. Mais si vous entendez des fous rires dans un resto près de chez vous, vous aurez été prévenus...

Sur la photo, avec leur air si sérieux, vous pouvez voir Nancy qui pointe un écureuil et Tara, avec sa peau de bête sur le dos (pftt ! c'est même pas une vraie) qui se demande si ces petites bêtes feraient de beaux manteaux.

15 octobre 2012

Mes virées africaines


L'Afrique marque à jamais. Après un premier séjour au Rwanda en 2007 (voir la vidéo ci-dessous), mes collègues et moi-même de l'agence de communications et marketing Kelly et Cie y sommes retournés dans le cadre d'un autre projet d'entraide, en République démocratique du Congo cette fois.

Alors que Kinshasa est au coeur de l'actualité dans le cadre du Sommet de la francophonie, je me souviens de cette émotion intense qui m'avait étreinte à la descente de l'avion, alors qu'une chaleur suffocante chargeait l'atmosphère. Une certaine incrédulité aussi parce qu'un brouhaha se faisait entendre au loin. Par pur hasard, notre arrivée concordait avec le jour de la victoire du Congo à la Coupe d'Afrique de soccer... Une entrée au pays inimaginable alors que notre véhicule a progressé pendant trois heures à travers une foule véritablement en liesse.
Kinshasa, autrefois belle et fière, est une ville surpeuplée (5 millions d'habitants en 1998, 9,5 millions en 2012), défigurée par ses multiples bidonvilles, ses infrastructures déficientes et ses innombrables déchets à vue d'oeil. J'ose espérer qu'un jour, pas si loin, une nouvelle génération d'hommes politiques aura la volonté de contribuer au développement de leur peuple et non de leur portefeuille personnel. Et que des dirigeants ou présidents d'entreprise de nos pays « développés » cesseront de serrer la main de certains diables pour leur intérêt ou pour faire de l'argent...

Un samedi après-midi, à la station de métro Mont-Royal


On s'est approchées, on a écouté et on a regardé. La place Gérald-Godin à la sortie du métro Mont-Royal est souvent le théâtre de mini concerts improvisés. Et c'est tant mieux. Un jour, c'était un groupe de jeunes haïtiens qui chantaient et dansaient pour le plus grand plaisir des flâneurs ou des pressés. Ce samedi, c'était ce trio qui nous impressionnait, mon amie Karole et moi, tant leur musique sortait de leurs tripes. Voyez celui-ci avec un manche à balai et un seau ou l'autre avec son violon et qui tirait la langue, ce qui ne lui donnait certes pas l'air intelligent, mais il était néanmoins beau à voir. La chanteuse avait quant à elle des airs à la Lisa LeBlanc.

09 octobre 2012

« Poème à mon frère blanc », pour sourire et réfléchir


Cher frère blanc,

Quand je suis né, j'étais Noir
Quand j'ai grandi, j'étais Noir
Quand je vais au soleil, je suis Noir
Quand j'ai peur, je suis Noir
Quand je suis malade, je suis Noir
Quand je mourrai, je serai Noir

Tandis que toi, Frère Blanc

Quand tu es né, tu étais Rose
Quand tu as grandi, tu étais Blanc
Quand tu vas au soleil, tu es Rouge
Quand tu as froid, tu es Bleu
Quand tu as peur, tu es Vert
Quand tu es malade, tu es Jaune
Quand tu seras mort, tu seras Gris

Alors, de nous deux, qui est l'homme de couleur?

Léopold SEDAR SENGHOR, poète, écrivain, homme politique sénégalais et premier président de la République du Sénégal (1960-1980) 

07 octobre 2012

Citation...

« La plus perdue de toutes les journées est celle où l'on n'a pas ri. »

Nicolas de Chamfort (1740 - 1794)