06 novembre 2012

Chronique d'un mardi pas tout à fait comme les autres

Le mardi est en général bien banal. Lendemain du lundi, proche du milieu de la semaine mais encore loin de la fin de semaine. Bref, ordinaire.

Ce matin, je me préparais donc à vivre un mardi comme les autres. Prête à prendre le chemin du boulot, je sors de chez moi quand j'aperçois notre facteur en train de faire sa tournée. « Y a-t-il du courrier pour moi aujourd'hui ? » lui ai-je demandé d'une voix ma foi bien enjouée. Il s'avance avec un paquet de lettres et magazines dans la main. « Lydia Coupé ? Non, pas aujourd'hui » répond-il avec le sérieux du facteur qui fait consciencieusement son travail. « Lydie Coupé » ai-je précisé, polie. L'affaire aurait pu s'arrêter là quand il me lance à brûle-pourpoint « Vous avez participé à une émission de radio à Radio-Canada, n'est-ce pas ? ». C'était même le 31 janvier dernier. Je me souviens parfaitement de la date tant j'avais adoré l'expérience de me retrouver derrière un micro. Je ne vous cacherai pas que cela m'a fait un petit velours. Je n'ai d'ailleurs pas manqué de féliciter chaleureusement mon facteur pour son extraordinaire mémoire, tout en me disant qu'à la place d'un nom si facilement identifiable, je devrais peut-être adopter un pseudo pour mieux sévir sur les ondes ou sur les réseaux sociaux. 

Deuxième petite anecdote. Avant de vous la relater, retournons à la soirée de vendredi dernier. Assise sur mon siège et l'esprit à off,  j'attendais que mon bus me mène à destination. À un arrêt, un grand jeune homme asiatique sur le point de sortir me salue en m'appelant par mon prénom. Je vous disais que mon esprit était à off; cela explique peut-être pourquoi je ne réussissais pas à me rappeler qui était ce charmant garçon. C'est lui qui a eu la délicatesse de minimiser ce trou de mémoire en m'informant que l'on travaillait au même endroit et que nous avions même eu l'occasion de nous croiser dans la journée...

Aujourd'hui mardi, nous nous sommes croisés de nouveau. Alors qu'il s'éloignait, je lui fais cette déclaration « Thuy, je te promets que la prochaine fois que nous nous verrons dans le bus, je ne manquerai pas de te saluer ». Un collègue me lance alors « pourquoi parles-tu de Thuy ? Elle n'est pas là aujourd'hui. ». Sceptique, je lui demande alors qui est ce grand jeune homme asiatique. « Il s'appelle Raymond. ». Ah ben ouais, logique...

Dernière anecdote assez particulière. Mon amie Audrey et moi-même rentrons souvent chez nous à pied en empruntant l'éternelle rue congestionnée qu'est Sherbrooke, et ce jusqu'à la rue Saint-Denis. Il y a deux jours, à l'arrêt avant de traverser le passage pour piétons, un charmant cycliste (bon, je dis charmant mais il est vrai que l'on ne voit que ses yeux car il porte la tenue complète et seyante de l'amateur de vélo). Cela n'a pas empêché une rencontre oculaire foudroyante entre lui et mon amie. Ce soir, comme à notre habitude, nous avons emprunté notre chemin jusqu'à l'endroit de la « rencontre ». Romantique à souhait, Audrey souffle « c'était à cet endroit là... ». Et moi de renchérir « imagine si on le revoyait... ». Je n'avais pas fini ma phrase qu'en tournant la tête, j'aperçois un cycliste qui se dirige vers nous. « C'est lui ! » ai-je lancé (crié, peut-être). Audrey l'avait aperçu aussi. Incrédules ou hystériques, le fou rire pris aux lèvres, il nous fut impossible de soutenir son regard qui encore une fois, se faisait insistant. On dit que le hasard n'existe pas. Il y a donc éventuellement une suite à venir.  Promis, je vous tiens au courant s'il devait y en avoir une.

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