12 novembre 2012

Je suis femme, et quand on est femme, on ne fait pas ces choses-là


C'est bien connu, les femmes ne sont pas cupides. Dans ce domaine, on semble parfois prétendre que la femme est loin d'être l'égale de l'homme dont elle revendique pourtant haut et fort (et avec raison) le droit à l'égalité.
C'est en tout cas ce que pense madame Lise Payette qui est le porte-étendard d'un féminisme radical. Sa dernière sortie à l'émission C'est bien meilleur le matin la semaine dernière en est un exemple quand elle a affirmé que la commission Charbonneau donne la preuve que la collusion et la corruption ne sont qu'une affaire d'hommes.
Bien sûr que c'est une affaire d'hommes, car sont-elles si nombreuses ces femmes qui choisissent ces métiers de la construction exigeants physiquement, intempéries ou pas? Mon père était conducteur de travaux routiers, et croyez bien que jamais il ne m'a donné le goût de suivre ses traces...
Ces opinions féministes si tranchées, on en a souvent. Souvenons-nous de ce tollé autour de la publicité sur l'allaitement mettant en vedette Mahée Paiement. Certes, elle était un peu exagérée, mais peut-on accepter la dérision sans monter au créneau et crier au loup?
Je suis mère et je n'ai absolument pas les moyens de vivre la vie en rose que voulait refléter cette pub. Mais en tant que femme, je ne me suis absolument pas sentie agressée par cette image hors norme. Que l'on ait dépensé de l'argent pour ça, oui, mais pas que l'on bafoue encore une fois les droits des femmes à décider d'allaiter ou pas.
Il y a 13 ans, je mettais au monde une fille et je n'ai absolument pas sentie cette pression de l'allaitement, tout comme mes amies plus jeunes et nouvelles mamans ne m'ont pas relatée de telles propagandes. Et puis, même s'il y en avait, on est assez grandes pour décider, non ?
Ah oui, une dernière chose, j'aurais bien aimé être aussi sexy et glamour que Mahée Paiement pendant que j'allaitais. Il n'y a rien de mal là. Arrêtons de nous comporter en petit peuple pour lequel tout ce luxe n'est pas pour nous.
Cela me fait penser à Fanny Malette qui, à la dernière cérémonie des Gémeaux, implorait les critiques de ne pas être trop critiques justement mais non pas envers les films mais envers leurs tenues parce que « vous comprenez, on est pas très riches donc on ne peut s'acheter de belles robes ».
Bravo pour le pouvoir qu'elle a donné aux autres au nom de ses consoeurs en accord ou pas. Et puis, depuis quand la classe et l'élégance sont synonymes d'argent ?
Pour finir, il existe des femmes qui aiment l'argent et qui sont prêtes pour cela à flatter dans le bon sens du poil l'homme qui saura la gâter. Quitte à vivre dans son nombre ou à accepter la disgrâce. Ne dit-on pas qu'il y a souvent une femme derrière les grands hommes.
Dans le cas de notre commission Charbonneau (dirigée par une femme!) on peut dire sans se tromper qu'il devait bien y quelques conjointes ou épouses aux côtés de ces personnages cupides et se la coulaient douce dans cette belle vie de château en se disant qu'il valait mieux ne pas trop poser de questions...
À celles qui vont s'arracher les cheveux en lisant ce texte, je voudrais préciser que celui-ci résume mon opinion face à nos petits faits divers. En aucun cas, il n'est une dévalorisation des efforts et actions de toutes ces femmes partout dans le monde qui luttent pour leur intégrité, leur éducation ou même leur vie.

1 commentaire:

  1. Je suis contenté que vous ayez fait ce texte, madame Coupé.

    Il est de bon ton, semble-t-il aujourd'hui, de taper sur les hommes pour justifier les maux de notre société.

    Comme il est temps que les femmes prennent la part de responsabilité qui leur revient !

    M. Maillette

    RépondreSupprimer